L’ARCHÉOMÈTRE
(suite)(*)

On peut obtenir de nouvelles données en traçant la figure de l’Archéomètre d’une façon différente de celle qui a été indiquée au début de cette étude. Pour cela, on trace douze cercles concentriques dont les rayons sont entre eux dans le rapport des nombres entiers consécutifs, de telle sorte que, si l’on prend le rayon du premier pour unité, les rayons successifs des autres cercles seront exprimés par la suite des nombres entiers depuis 2 jusqu’à 12. Nous allons indiquer la correspondance de ces différents cercles, en commençant par le plus rapproché du centre ; dans cet ordre, les chiffres qui indiquent leur rang sont en même temps les mesures de leurs rayons respectifs.

עוֹלם עשיה
1. Monde Terrestre, Sphère des Éléments. עוֹלם עשיה
עוֹלם צירה
2. 1er Ciel, Sphère de la Lune. מלכוּת עוֹלם יצירה
עוֹלם בריה
3. 2e Ciel, Sphère de Mercure. יסוֹד
עוֹלם בריה
4. 3e Ciel, Sphère de Vénus. הוֹד
5. 4e Ciel, Sphère du Soleil. נצה
6. 5e Ciel, Sphère de Mars. תפארת
7. 6e Ciel, Sphère de Jupiter. חסד
8. 7e Ciel, Sphère de Saturne. גבוּרה
עוֹלם אצילוּת
9. 8e Ciel, Firmament ou Sphère des Étoiles fixes. בינה
עוֹלם אצילוּת
10. 9e Ciel. חכמה
11. Premier Mobile. כתר
אין-סוֹף
12. Ciel Empyrée. אין-סוֹף

Nous avons indiqué en même temps la correspondance, à ce point de vue, des Séphiroth et des divers Mondes de la Kabbale avec ces différentes Sphères. Il existe également d’autres correspondances différentes de celles-ci, suivant le point de vue que l’on envisage ; mais nous reviendrons plus tard sur cette question.

La première Sphère, n’étant pas un Ciel, ne correspond à aucune Séphirah ; les sept premiers Cieux, qui viennent ensuite, sont les Sphères des sept Planètes considérées dans l’ordre astrologique, et correspondent, suivant le même ordre, aux sept Séphiroth de construction. Le Monde Terrestre est le Monde de la Réalisation matérielle ; la Sphère de la Lune correspond au Monde de la Formation, et les six autres Sphères Planétaires sont comprises dans le Monde de la Création.

Le Zodiaque est tracé sur le Firmament, qui est le Ciel des Étoiles fixes ; ses Signes, répartis suivant leur correspondance avec les Éléments, forment les quatre Trigones que nous avons déjà considérés précédemment. Ensuite viennent les trois Cieux supérieurs, qui correspondent au triple cercle tracé autour de l’autre figure. Ces trois Cieux sont respectivement le Neuvième Ciel, le Premier Mobile et le Ciel Empyrée(1) ; c’est sur le cercle représentant le Premier Mobile qu’est marquée la division en 360 degrés, suivant les deux sens de rotation. Le Firmament, le Neuvième Ciel et le Premier Mobile correspondent aux trois premières Séphiroth, constituant le Monde de l’Émanation ; quant au Ciel Empyrée, il correspond à Aïn-Soph, car il n’est pas une Sphère particulière, et son domaine doit être regardé comme illimité.

On peut tracer en outre trois cercles (en pointillé dans la figure), dont le premier est inscrit dans le dodécagone formé par les côtés des quatre Trigones, dont le second est circonscrit à ce même dodécagone, et dont le troisième passe par les autres points d’intersection des côtés de ces mêmes Trigones. On peut alors faire les remarques suivantes :

1o Le premier de ces cercles enveloppe, outre le Monde Terrestre, les Sphères de la Lune, de Mercure et de Vénus.

2o Le second cercle, outre les Sphères précédentes, enveloppe celle du Soleil.

3o Le troisième cercle enveloppe en outre la Sphère de Mars.

4o Les Sphères de Jupiter et de Saturne, qui sont en dehors des trois cercles précédents, sont enveloppées par un quatrième, qui passe par les sommets des Trigones, et qui est le Firmament lui-même.

2 arcs de cercle, l’un partant de c dans , passant par dans , et aboutissant à , au fond des Grandes Eaux ; l’autre partant de c dans a, passant par dans , et aboutissant également à , où il rejoint le précédent.

Le premier traverse successivement toutes les Sphères Planétaires, de à , dans , pénètre dans la Sphère des Éléments au commencement de , en sort à la fin de , y comprenant ainsi 4 Signes, puis retraverse toutes les Sphères en ordre inverse, à partir de , dans , jusqu’au Firmament, qu’il atteint à son point le plus inférieur.

Le second doit être pris à partir de ce point, en revenant vers c, dont la position dans a correspond au point diamétralement opposé, le plus élevé du Firmament. Dans ce sens, il pénètre dans les Sphères de c et de dans , dans celle de dans la 1re moitié de , arrive à au milieu de ce Signe, à la Sphère de à sa fin, est sensiblement tangent à celle de un peu au-dessus du diamètre horizontal, qui correspond à la surface des Grandes Eaux, et aussi au milieu de  ; il sort de la Sphère de dans la 1re moitié de b, de celle de dans la 2e moitié du même Signe, de celles de et de dans la 1re moitié de a, et arrive à c au milieu de ce dernier Signe.

― La figure formée par ces 2 arcs de cercle, et fermée à sa partie supérieure par la ligne qui joint les 2 positions de c dans a et , correspond à la « Faux de Saturne » dans le symbolisme gréco-romain. ―

D’autre part, le 1er arc de cercle rencontre la base  du Trigone d’Eau dans , un peu après le point où elle sort de la Sphère de  ; presque aussitôt avant, il a rencontré le côté a du Trigone de Terre, également entre les Sphères de et de  ; ensuite, il rencontre le côté b du Trigone de Feu, toujours dans , et entre les Sphères de et de ♀. Dans sa partie inférieure, il rencontre, dans , d’abord la base  du Trigone de Terre, entre les Sphères de ♀ et de  ; puis le côté  du Trigone d’Air, près du point où il pénètre dans la Sphère de  ; enfin le côté  du Trigone de Feu, entre les Sphères de et de .

Le 2e arc de cercle, dans sa partie inférieure, rencontre le côté  du Trigone de Feu, un peu après le commencement de , et entre les Sphères de et de  ; le côté  du Trigone d’Eau dans la 1re moitié de , entre les Sphères de et de  ; la base  du Trigone de Terre dans la même partie du même Signe, et un peu après le point où cette base sort de la Sphère de  ; le côté  du Trigone d’Air, dans la 2e moitié du même Signe, et entre les Sphères de et de . Dans sa partie supérieure, il rencontre le côté  du Trigone d’Air un peu après le milieu de b, entre les Sphères de et de  ; la base  du Trigone d’Eau dans la 2e moitié du même Signe, un peu après son entrée dans la Sphère de  ; enfin le côté b du Trigone de Feu un peu après le commencement de a, et près du point où il entre dans la Sphère de .

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[L’Archéomètre tracé avec les 12 Sphères : les Mondes de la Kabbale et la « Faux de Saturne ». Concernant les Sphères, la figure était dessinée sans indication de couleurs. Quatre couleurs ont été associées aux quatre Mondes pour aider à la lecture : noir, vert, rouge et blanc (cette dernière couleur pour Atsiluth, le domaine de l’Être pur). Quant à Aïn-Soph, étant ce qui est au-delà de l’Être, il a été représenté en noir.]