Francmaçonnerie
et Sociétés Secrètes
(suite)
IV(*)

Druides (suite)

Les doctrines de cette association mystérieuse ressemblaient à celles de Pythagore. Les Druides admettaient l’existence d’un Être Suprême ; une vie future composée de récompenses et de châtiments ; l’immortalité de l’âme et la métempsychose. Déjà Jules César disait d’eux : « In primis hoc volunt persuadere, non interire animos, sed ab aliis post mortem ad alios transire putant. » De Bello Gallico, 1, VI.

Quant à l’origine du Druidisme, l’opinion la plus plausible nous paraît être celle de M. Higgins, que « les Celtes, qui pratiquaient les rites Druidiques, vinrent de l’Est de la mer Caspienne, apportant avec eux leurs dix-sept lettres, leurs fêtes et leurs dieux. » Sans une théorie comme celle-là nous serions incapable de trouver l’analogie qui existait entre les rites Druidiques et ceux des mystères Païens, les derniers desquels, sans aucun doute, tirent leur origine des mystères de l’Inde ancienne mélangés à ceux de l’Égypte.

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« Environ six cents ans avant l’ère vulgaire, dit le F/ F.-T. B.-Clavel (Histoire Pittoresque de la Franc-Maçonnerie et des Sociétés Secrètes anciennes et Modernes, Pagnere, éditeur, Paris, 1843), les Kimris ou Cimbres, peuples nombreux qui habitaient la Crimée, firent irruption sur l’Europe septentrionale et occidentale, s’établirent successivement dans le vaste espace compris entre la Scandinavie (Suède) et les chaînes des Alpes et des Pyrénées, et y apportèrent la religion et les mystères druidiques. Les chefs de cette initiation, qui s’appelaient drottes, dans la Scandinavie, et druides, dans les Gaules, étaient divisés en trois classes : les vaccies, dépositaires des dogmes sacrés, et qui remplissaient les fonctions de prêtres et de juges ; les bardes, qui chantaient les hymnes dans les cérémonies du culte et célébraient les actions des grands hommes et des héros ; les cubayes, qui présidaient au gouvernement civil et à l’agriculture, et dressaient les calendriers. À la mort du grand-prêtre, les druides choisissaient parmi eux, à la pluralité des suffrages, celui qui devait lui succéder. Retirés au fond de leurs vastes forêts, ils ne paraissaient aux yeux du peuple que lorsque leur saint ministère ou le soin des affaires publiques nécessitait leur présence. Comme en Égypte, ils associaient au sacerdoce, par une initiation, les sujets qui leur paraissaient aptes à recevoir l’instruction sacrée. Vingt ans suffisaient à peine aux études préparatoires qu’ils imposaient à leurs élèves ; aucun livre, aucune tradition écrite ne pouvaient soulager leur mémoire : les druides auraient craint qu’un œil profane pénétrât le secret de leurs mystères. Après ce long cours d’études, et à la suite d’examens rigoureux, les élèves étaient admis à l’initiation. Égaux de leurs maîtres, ils étaient, dès ce moment, entourés comme eux de la vénération publique. Dans la Gaule proprement dite, les druides avaient le siège principal de leur initiation dans la forêt de Dreux, dans la Grande-Bretagne, leur collège suprême était établi à Mona, aujourd’hui l’île de Man. Tout ce qu’on sait de leurs cérémonies secrètes, c’est qu’on y voyait figurer un autel triangulaire, un coffret mystique, et l’épée de Belinus ou Belen, leur dieu-soleil.

« L’établissement des Romains dans les Gaules et dans l’île de Bretagne amena l’anéantissement de la religion druidique dans ces contrées. Claude la proscrivit avec acharnement ; mais il en restait des vestiges au ive siècle.

« Persécutée dans les Gaules elle se réfugia ou plutôt elle se conserva dans toute sa vigueur en Germanie et en Scandinavie. On l’y voit encore florissante vers le xiie siècle. (Pages 323-24). »

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Ancien Ordre Uni des Druides

Fondé en 1781, en Angleterre ; importé, en 1889, aux États-Unis d’Amérique. Nombre de Grands Bocages (existants en 1912), 18 ; Sous-Bocages, 570 ; total des Druides Américains, 32,760. Suprême Archidruide, Louis Hufft, New Orleans, Louisiane ; Suprême Secrétaire, H. Freudenthal, Albany, N. Y. ; Suprême Trésorier, Louis Krauss, La Fayette, Indiana.

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Les Druides ont des ramifications en Allemagne, en Angleterre, en France. Nous n’ignorons pas qu’à Paris, au sein d’un des plus élégants quartiers de la capitale, se donne rendez-vous, sous l’autorité discrète d’un Archidruide, une jeunesse des deux sexes, heureuse de revêtir le costume gracieux et de porter les bijoux de l’Ordre parmi lesquels on distingue des faucilles symboliques artistement ciselées ; jeunesse et adeptes appartiennent à la noblesse.

Il existe aussi un corps qui s’intitule : Société Ancienne et Archéologique des Druides, réorganisée en 1875, et qui n’est ouverte qu’aux FF/ MM/.

Récemment, le Matin publiait la note suivante :

« L’île d’Ouessant, tristement célèbre par les disciplinaires que le gouvernement y interne à grands frais, va le devenir à un autre titre – moins grave, heureusement.

« Il s’est formé à New-York un comité féministe qui a décidé, pour amener une action internationale en faveur des droits de la femme, de fonder à Ouessant le “collège hiératique des druidesses atlantiques”. Sept titres de druidesse seront décernés à sept personnalités féminines : Ys, Sizun, Alba, Erin, Mona, Cambria et Colombia. »

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Ces Druides ou Druidesses n’ont aucun rapport avec ceux ou celles d’Allemagne, d’Angleterre, de France, de Paris, ou la société similaire composée d’artistes et même de prêtres catholiques qui se réunit chaque année en Bretagne.

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Le F/ F.-T. B.-Clavel, dans son Histoire Pittoresque de la Maçonnerie et des Sociétés secrètes anciennes et modernes, précitée, a consacré tout un chapitre, le IIIe, aux sociétés secrètes politiques :

Allemagne : Les frères noirs, le tugen-bund, les concordistes, la réunion de Louise, la deutsch-bund, la burschenschaft, l’Arminia, le bund der Jungen. — Pologne : Les vrais Polonais, la franc-maçonnerie nationale, les faucheurs, la société patriotique, les frères rayonnants, les philarètes, les templiers. — Russie : L’union du salut, les chevaliers russes, l’union du bien public, les boïars de l’union, les Slaves réunis. — Italie : Le tribunal du ciel, les carbonari, les unionistes, les adelphes, les Italiens libres, les amis de l’union, les frères écossais, les sublimes maîtres parfaits. — France : les philadelphes, les francs régénérés, la charbonnerie, la société des droits de l’homme, la société d’action, les chevaliers de la fidélité, les mutuellistes, les ferrandiniers, les hommes libres, la société des familles, la société des saisons, les communistes, les travailleurs égalitaires. — Espagne : La franc-maçonnerie politique, les communeros, les anilleros, les carbonari, la société européenne, les communeros constitutionnels, la société française, la junte apostolique. — Brésil : La franc-maçonnerie politique. — Irlande ; Les pieds blancs, les cœurs de chêne, les chevaliers du point du jour, les Irlandais unis, la société de Saint-Patrick. — Angleterre : La société orangiste.

Nous n’avons aucun motif, tout au contraire, pour ne pas tirer parti et un large parti, de la documentation du F/ F.-T. B.-Clavel ; nous ouvrons donc son ouvrage à la page 371 et nous copions textuellement :

Allemagne. – « Peu de temps après l’institution de l’ordre des illuminés, s’établit en Allemagne une autre société, l’ordre des frères noirs, qui reposait sur les mêmes principes et avait adopté les formes mystérieuses du grade maçonnique de Kadosch. Elle eut tour à tour son siège à Giessen, à Marbourg et à Francfort-sur-l’Oder. Dans la dernière de ces villes, ses membres étaient connus sons le nom de têtes de mort ; on les appelait ailleurs les frères de l’harmonie, et les chevaliers noirs. Pendant la guerre de 1813, cet ordre fournit un grand nombre de volontaires, et forma la légion noire, commandée par M. de Lutzow.

« De l’ordre des illuminés, sortit, en 1790, une autre association qui prenait le titre de tugend-verein, ou de tugend-bund, union de la vertu, et se proposait, comme la société mère, de diriger les cabinets des souverains. Elle subsista jusqu’en 1813, quelques efforts qu’eussent fait antérieurement les gouvernements de l’Allemagne pour arriver à la dissoudre. En cette année, il y eut entre elle et les cabinets, qui connaissaient sa force et son influence, un pacte secret par suite duquel elle se mit à la tête du mouvement qui amena la chute de la puissance de Napoléon. Des rangs du tugend-bund, se détachèrent à cette époque, deux autres associations, les concordistes et la réunion de Louise, qui tendaient au même but patriotique, mais qui n’eurent qu’une courte durée.

« Dans le tugend-bund, étaient venus se fondre les membres influents des deux partis qui fractionnaient alors l’Allemagne, dont l’un voulait maintenir l’ancienne constitution germanique, et l’autre opérer une réforme politique et créer une république une et indivisible ou une fédération modelée sur celle des États-Unis d’Amérique. Réunis pour l’accomplissement d’une œuvre commune, l’indépendance de la patrie, les deux partis se divisèrent lorsque cette œuvre fut consommée. Le tugend-bund cessa dès ce moment d’exister. Ceux de ses membres qui réclamaient des réformes politiques se firent admettre dans une autre association qui s’était fondée en 1810. Celle-ci avait pris le nom de deutsche-bund, ou ligue allemande ; elle tendait à l’établissement de constitutions représentatives dans les divers États de l’union germanique. Dès 1811, elle avait fixé l’attention du gouvernement Westphalien, entre autres, qui l’avait dénoncée au public, dans le journal officiel, comme subversive du bon ordre. Ses règlements, publiés en 1814, sont timbrés du sceau de l’ordre, représentant un lion derrière lequel se dresse un bâton surmonté d’un bonnet de la liberté, avec l’inscription : “D. D. B. (der deutsche bund) 1810.”

« Dissoute à son tour, comme le tugend-bund, par suite des recherches de l’autorité, la ligue allemande se reconstitua sous une autre forme et prit le nom de burschenschaft, ou d’association des étudiants. La burschenschaft recruta ses adhérents parmi les professeurs des universités. Elle avait en vue de s’emparer graduellement de la génération naissante, de la conduire à travers ses études, et de la diriger encore à son entrée dans la carrière civile. Elle chercha aussi des prosélytes dans la landwehr, sorte de garde nationale créée en Allemagne pour la délivrance de la patrie, et dans les rangs mêmes de l’armée. Elle parvint à porter au plus haut point d’exaltation l’amour de ses jeunes adeptes pour l’indépendance et la liberté germaniques et leur haine pour le gouvernement russe qu’elle considérait comme le plus grand obstacle à la réalisation de ses doctrines. C’est ce fanatisme qui arma le bras de Sand contre la vie de Kotzebue, l’agent de la Russie et le contempteur de ce qu’il appelait la teutomanie. Au reste, hâtons-nous de le dire, le meurtre commis par Sand était un crime individuel, un acte de délire ; et ce serait bien à tort qu’on en rendrait complice la burschenschaft, qui voulait employer d’autres moyens que l’assassinat pour parvenir à ses fins, quoiqu’aient pu avancer de contraire les rapports officiels publiés à cette époque et postérieurement. Un comité supérieur, qui avait son siège en Prusse, donnait l’impulsion à toute la société. Il avait organisé des comités secondaires à Halle, à Leipzig, à Iéna, à Gœttingue, à Erlang, à Wurtzbourg, à Heidelberg, à Tubingue, à Freybourg et sur d’autres points. L’Allemagne était divisée en dix cercles, et chaque cercle avait son directeur. Les assemblées étaient de deux espèces : il y avait la burschenschaft secrète, et la burschenschaft générale. Dans celle-ci, on ne s’attachait qu’à préparer les esprits, par la lecture des ouvrages politiques, et notamment par celle de la constitution des cortès, à recevoir les dernières communications. Le but de l’association était complètement dévoilé dans la burschenschaft secrète, et l’on y apprenait aux néophytes qu’on se proposait de doter l’ensemble des États allemands de la liberté, de l’égalité et de l’unité politiques.

« Rigoureusement poursuivie par les gouvernements, la burschenschaft dut se dissoudre, comme les sociétés d’où elle était dérivée : mais, de ses débris, se formèrent, à différentes époques, d’autres associations particulières, qui prirent tour à tour le nom d’Arminia, en mémoire du héros germanique Arminius ; celui de bund der jungen, ou union des jeunes gens, etc. Successivement découvertes, ces sociétés furent l’objet des sévérités de la justice ; et tout porte à croire qu’à l’époque où nous écrivons (1843), elles ont complètement cessé d’exister. »

Pologne. – « Le désir ardent que nourrissaient les Polonais de voir se reconstituer l’ancien royaume de Pologne et la haine vigoureuse qu’ils avaient vouée au vainqueur, porta, en 1814, quelques-uns d’entre eux à fonder une société secrète dans le but de secouer le joug de la Russie. Toutefois cette association, qui avait pris le titre de Vrais Polonais, n’eut qu’une courte durée, et le nombre de ses membres n’excéda jamais celui de douze. Quelque temps après, le général Dabrowski projeta d’établir entre tous les Polonais un lien secret de nationalité. Il communiqua ses vues à plusieurs personnages importants, tels que le prince Jablanowski et les lieutenants-colonels Krasianowski et Pradzynski : mais sa pensée ne fut réalisée qu’après sa mort, arrivée en 1818. La nouvelle société s’organisa sous le nom de franc-maçonnerie nationale ; elle emprunta à la vraie franc-maçonnerie ses emblèmes, ses grades et jusqu’à ses signes de reconnaissance. “Se seconder mutuellement dans les diverses vicissitudes de la vie, et contribuer au maintien de la nationalité en préservant de l’oubli la mémoire des fastes glorieux de la Pologne”, telle était la loi imposée aux membres de cette agrégation, dont le major Lukazinski fut le premier grand-maître. Les aspirants de toutes les classes pouvaient y être admis ; cependant on s’attachait de préférence à initier des officiers en activité ou en retraite et des fonctionnaires publics. D’abord assez nombreuse, la société fut quelque temps stationnaire, et elle finit par se dissoudre en 1820 ; mais il resta en activité un chapitre secret qui devint, bientôt après, le noyau d’une nouvelle association. La franc-maçonnerie nationale, abandonnée à Varsovie, s’était conservée dans le grand duché de Posen. Là, néanmoins, son objet et ses statuts avaient subi des modifications et les affiliés avaient changé leur premier nom en celui de Kossinieri, ou de faucheurs, en mémoire de la révolution de 1794, dans laquelle on avait vu des bataillons entiers de patriotes combattre armés de faux. Un ancien officier polonais, nommé Szczaniecki et le général Uminski avaient eu la plus grande part à ces innovations. Tous les deux vinrent à Varsovie au mois d’avril 1821 et y rallièrent à leurs principes une partie des anciens maçons politiques, entre autres, les lieutenants-colonels Kozakowski et Pradzynski. Une réunion eut lieu, le 1er mai 1821, à Potok, auberge située à un quart de mille de Varsovie, et les assistants s’engagèrent, par un serment prêté sur l’épée de Pradzynski plantée dans la terre et à la garde de laquelle on avait attaché un médaillon en fer représentant Kosciuszko, à travailler de tous leurs efforts, et au péril même de leur vie, au triomphe de l’indépendance et de la liberté de la Pologne. (La planche, no 25, du livre du F/ Clavel, représente la prestation de ce serment). À la suite de cette réunion, on forma un comité central qui eut son siège à Varsovie ; et, afin de propager la société partout où l’on parlait la langue polonaise, l’ancienne Pologne fut divisée en sept provinces, comprenant le duché de Posen, la Lithuanie, la Volhynie, le nouveau royaume de Pologne, la Gallicie, la ville libre de Cracovie et l’armée. Les noms de franc-maçonnerie nationale et d’association des faucheurs furent remplacés par celui de société patriotique.

« Pendant que cette agrégation secrète se formait et se propageait dans les rangs du peuple et de l’armée, le professeur Zan instituait parmi les étudiants de l’université de Wilna une société philanthropique sous le nom d’association des promiénisty, ou des frères rayonnants, par laquelle il tendait à établir, entre les élèves riches et pauvres, une étroite solidarité qui fit servir les lumières des uns au profit des autres et la fortune de ceux-là au soulagement de ceux-ci. Le gouvernement prit ombrage de cette association et ordonna qu’elle fût dissoute. Elle se constitua alors en société secrète sous le nom de société de philarètes, ou amis de la vertu, et se proposa pour objet de conserver l’esprit de nationalité et la pureté de la langue polonaise. Cette association ne tarda pas à être découverte ; Zan fut enfermé dans la forteresse d’Orenbourg et l’on envoya beaucoup d’étudiants servir comme simples soldats dans l’armée russe. Quoique dissoute légalement, la société des philarètes n’en continua pas moins d’exister de fait ; elle exerça sur les esprits une grande influence, et c’est à elle qu’il faut attribuer le concours que les citoyens prêtèrent plus tard aux entreprises de la conjuration militaire, à laquelle nous revenons.

« En 1822, la société patriotique se trouva mise en rapport avec celle des templiers, introduite en Pologne en 1821 par le capitaine Maiewski, lequel, prisonnier de guerre des Anglais, avait résidé longtemps en Écosse, et y avait été reçu, disait-il, dans une loge templière. Le but de cette association, dont la pensée doit être attribuée au capitaine, avait été d’abord purement philanthropique ; mais l’admission d’un grand nombre de membres de la société patriotique détermina le fondateur à ajouter aux trois grades existants un quatrième grade qui imposait aux initiés le devoir de s’appliquer de tous leurs efforts à réunir les diverses parties de l’ancienne Pologne. En 1823, les enquêtes et les menaces du gouvernement arrêtèrent les progrès des deux sociétés et rendirent leurs principaux agents plus circonspects. Plusieurs membres de la société patriotique furent arrêtés et jetés dans les prisons. Ce revers ne découragea pas ceux qui étaient restés libres ; ils continuèrent de se réunir en secret et parvinrent même à obtenir, du comte Stanislas Soltyk, l’acceptation de la grande-maîtrise. Pus tard, en 1827, la société fut dénoncée à l’autorité ; mais ses membres, mis en jugement, furent tous acquittés. Elle subsista dans l’ombre jusqu’en 1830, et c’est elle qui donna le signal de la révolution du mois de novembre. »

(À suivre.)

A. C. de la Rive.