La Sœur 33e Annie Besant, Présidente de la Société Théosophique
Le sceau des
Théosophes(*)

Nous sommes heureux d’être en mesure de fournir à nos lecteurs, en même temps qu’à ceux du journal la « Bastille » un complément d’information sur la question, fort savamment traitée par notre excellent confrère et concernant la Société Théosophique moderne, dont Madame Annie Besant, 33e, Vice-présidente du Sup/ Conseil Universel Mixte est aujourd’hui Présidente Générale (Le cliché ci-dessous a été emprunté aux Archives maçonniques, de Récif Brésil) :

[Portrait.] Annie BESANT, 33e,
Vice-présid/ du Sup/ Cons/ univ/ mixte

*
*  *

Voici maintenant la reproduction du sceau, adopté par la Société Théosophique et présenté à ses abonnés par le journal le « Théosophe », de M. Gaston Revel sur la couverture d’un numéro particulièrement intéressant, intitulé « Noël Illustré », datant du 16 décembre 1911.

Nous l’avons fait reproduire, intentionnellement, à la moitié de sa grandeur naturelle :

Cet emblème, composé de plusieurs parties symboliques, comprend :

1o Le Serpent gnostique, qui se mort la queue, l’Ouroboros, le Nahash, Séraphin de la Shanah des Lunes, Prince de l’Air subtil qui Confine à l’Éther, fils de l’égoïsme individuel qui est la vapeur des abîmes ténébreux, créature d’une malice raffinée et particulièrement habile (Genèse, Ch. III, V. 1). Voir Fabre d’Olivet, p. 93, sur l’analyse de ce mot. V. aussi St-Yves d’Alveydre, 3e chapitre et M. Charles Barlet, préface de la RÉVÉLATION de Mme S. Bernard. Paris, 1911. Librairie du Merveilleux. P. Dujols et A. Thomas, 76, rue de Rennes.

2o À propos du swastika ou croix gammée l’érudit F/ Oswald Wirth, Vénérable de la L/ no 137 « Travail et Vrais amis fidèles », écrit dans sa très intéressante revue mensuelle de novembre 1912 « LE SYMBOLISME » en son article « LE SYMBOLISME DES SYMBOLES » pages 28, 29 et 30 :

« Le lecteur a dû se demander la signification de la figure géométrique ci-dessus reproduite, dont nous avons fait l’emblème caractéristique de la présente publication.

« Ce n’est plus le classique hexagramme, composé de deux triangles entrelacés, dont l’un correspond au Feu masculin actif et l’autre à l’Eau féminine passive. Ici, ces deux éléments antagonistes, qui par leur combinaison ou leur mariage, engendrent toutes choses, sont ramenés à l’unité par le trait continu de la figure. Or cette unification n’a pu être obtenue qu’à l’aide du swastika ou croix gammée, symbole très ancien du mouvement animateur universel.

« Que signifie, dans ces conditions, notre pentacle ? Énormément de choses assurément, comme tout idéogramme correctement construit.

« Il suggère tout d’abord que Mouvement, Vie, Principe créateur, Création objective, Esprit, Matière, Nature naturante, Nature naturée, etc. – tout cela et bien d’autres conceptions encore – est essentiellement un. Voilà qui réjouira sans doute nos modernes monistes, non moins que les adeptes du Verbe platonicien, dont saint Jean l’Évangéliste s’est fait l’interprète.

« Mais il est permis aussi de prendre les choses de moins haut.

« Le Symbolisme entend se mettre au service du mouvement universel de régénération initiatique de la Franc-Maçonnerie, mouvement qui tend à l’unification de notre confraternité, actuellement partagée en deux camps distincts, disposés à ne plus s’entendre. Dans l’un, des maçons très ardents ne visent qu’à l’action et se soucient peu des formes, lesquelles, pour d’autres Maçons, beaucoup plus placides, prennent une importance primordiale. Il s’agit donc bien de réconcilier le Feu et l’Eau en reliant, à l’aide d’équerres, les deux bases des triangles entrelacés. »

Nous croyons à l’importance de la situation révélée incidemment par le F/ Oswald Wirth.

3o Au centre de l’Ouroboros se trouve le Triangle Symbolique de l’Ordre Martiniste, auquel les Théosophes n’ont pas craint d’ajouter la croix ansée égyptienne ou gnostique.

A. C. de la Rive