Éloges théosophiques
à M.
Poincaré(*)

Nous croyons bon de reproduire l’article suivant, paru dans Le Théosophe (numéro du 1er décembre 1913), sous le titre : « Un bien bel exemple », et signé des initiales M. L. :

« M. Raymond Poincaré, Président de la République, en refusant d’assister aux courses de taureaux données en son honneur en Espagne et en s’abstenant de prendre part aux chasses que le “protocole” l’oblige à offrir aux chefs d’États, a présenté au monde un bien bel exemple de bon sens et de compassion (sic). Tous les théosophes, sans exception, ne pourront qu’applaudir à un si grand geste.

« Il est pénible de penser que la majorité des hommes (même cultivés) puisse prendre plaisir à tuer et à voir couler le sang…

« Ôter la vie à des êtres sensibles pour passer le temps, quelque grandeur d’âme !!

« Lorsque, il y a quelques années, la Société protectrice des animaux expulsa de son sein certaine “grande dame, très noble, et très chrétienne”, parce qu’elle organisait des chasses à courre dans ses domaines et procédait elle-même à la mise à mort du cerf, quelques feuilles “bien pensantes” ont très violemment protesté : cette expulsion était cependant on ne peut plus logique ! Mais il ne me paraît pas facile de se rendre compte de la mentalité des protestations (sic)…

« Bravo Poincaré ! »

Nous signalons à l’attention de nos lecteurs, comme très significatives, ces félicitations théosophiques à l’adresse de M. Poincaré : il ne nous paraît pas difficile, à nous, de nous rendre compte de la mentalité de certains de ses admirateurs !