Mai 1934
- J. Evola. — Rivolta contro
il Mondo moderno.
Ulrico Hoepli, Milan.
Dans ce nouvel ouvrage, l’auteur oppose l’une à l’autre la civilisation traditionnelle et la civilisation moderne, la première de caractère transcendant et essentiellement hiérarchique, la seconde fondée sur un élément purement humain et contingent ; puis il décrit les phases de la décadence spirituelle qui a conduit du monde traditionnel au monde moderne. Nous aurions des réserves à faire sur quelques points : ainsi, quand il s’agit de la source originelle unique des deux pouvoirs sacerdotal et royal, l’auteur a une tendance très marquée à mettre l’accent sur l’aspect royal au détriment de l’aspect sacerdotal ; quand il distingue deux types de tradition qu’il rapporte respectivement au Nord et au Sud, le second de ces deux termes nous apparaît comme quelque peu impropre, même s’il ne l’entend pas en un sens strictement « géographique », car il semble se référer surtout à l’Atlantide, qui, de toutes façons, correspond à l’Ouest et non au Sud. Nous craignons aussi qu’il ne voie dans le Bouddhisme primitif autre chose que ce que celui-ci fut réellement, car il en fait un éloge qui, au point de vue traditionnel, ne se comprend guère ; par contre, il déprécie le Pythagorisme d’une façon assez peu justifiée ; et nous pourrions relever encore d’autres choses du même genre. Cela ne doit pas nous empêcher de reconnaître, comme il convient, le mérite et l’intérêt de l’ouvrage dans son ensemble, et de le signaler plus particulièrement à l’attention de tous ceux que préoccupe la « crise du monde moderne », et qui pensent comme nous que le seul moyen efficace d’y remédier consisterait dans un retour à l’esprit traditionnel, en dehors duquel rien de vraiment « constructif » ne saurait être entrepris valablement.
- Corrado Pagliani. — Di
Nostradamus e di una sua poco nota iscrizione liminare torinese.
Carlo Accame, Turin.
Cette brochure, abondamment illustrée de reproductions de documents anciens, décrit tout d’abord une inscription commémorant un séjour de Nostradamus à Turin en 1556 et la topographie du lieu où elle se trouve ; puis, à cette occasion, l’auteur donne une vue d’ensemble de la vie et des œuvres de Nostradamus, ainsi que quelques exemples de prédictions remarquables contenues dans ses fameuses Centuries, prédictions dont la nature lui paraît être plus magique qu’astrologique, en quoi nous serions assez tenté de lui donner raison.
- Fernand Divoire. — Néant… Paradis… ou Réincarnation ?
Dorbon-Ainé, Paris.
Livre confus, essayant d’exposer, sous forme dialoguée, les arguments « pour » et « contre » la réincarnation ; aucune conclusion nette ne s’en dégage, mais on sent assez que l’auteur penche du côté du « pour ». Il est à peine besoin de dire que, dans tout cela, l’unique argument réellement valable et décisif, à savoir l’impossibilité métaphysique de la réincarnation, est entièrement passé sous silence ; dans ces conditions, on peut discourir indéfiniment sans aboutir à aucun résultat sérieux.