Octobre 1926

Ce petit volume peut donner une idée de ce qu’est actuellement la psychologie de laboratoire ; sur la valeur des résultats auxquels conduisent tant de recherches patientes et minutieuses, les avis peuvent différer, et, pour notre part, nous serions tenté de faire là-dessus bien des réserves. Quoi qu’il en soit, voici comment l’auteur définit la question qu’il a envisagée plus spécialement : « Les expériences sur lesquelles se fonde notre étude ont porté principalement sur l’image et sur le mouvement dans leurs rapports avec l’action consciente de son but, c’est-à-dire d’une part avec l’attention et le raisonnement, d’autre part avec l’innervation volontaire. » Il est à noter que M. Dwelshauvers se montre nettement adversaire du freudisme, qu’il ne nomme pas, mais auquel il fait une allusion assez claire dans ces lignes dont la sévérité ne nous semble pas excessive : « Quand par distraction ou par fatigue je me trompe de porte ou que j’écris un mot pour un autre, il serait fantaisiste d’interpréter cette maladresse comme l’indice de tendances inconscientes qui me pousseraient à agir à mon insu. Ce genre de psychologie me paraît répondre à la même mentalité que celle des gens mystérieux qui consultent la tireuse de cartes au sujet de leur avenir. »