Décembre 1927
- J. G. Frazer. — Les Dieux du Ciel.
Traduit de l’anglais par Pierre Sayn.
On connaît assez les théories de l’auteur, basées sur l’hypothèse gratuite d’un « naturalisme » primitif ; aussi, lorsqu’il parle des « dieux du Ciel », ne peut-on s’étonner qu’il entende cette expression au sens le plus matériel, faisant de ces dieux de simples personnifications du ciel visible ou des phénomènes célestes et atmosphériques. Pour ceux qui ne sont pas disposés à accepter aveuglément de telles interprétations, des ouvrages de ce genre ne peuvent valoir que comme recueils de faits ; et encore faut-il prendre garde que ces faits peuvent souvent être déformés par les idées préconçues de ceux qui les rapportent. Nous nous demandons d’ailleurs s’il est bien utile de s’étendre si longuement sur des histoires de peuplades nègres, qui occupent ici plus des deux tiers du volume, et dont la plupart ne font que se répéter les unes les autres avec des variantes presque insignifiantes ; c’est vraiment pousser un peu loin la manie du détail qui caractérise une certaine érudition contemporaine.
- Paul Choisnard. — Les Preuves de l’influence
astrale sur l’homme.
Cette brochure résume différents travaux antérieurs de l’auteur sur l’astrologie, et plus particulièrement sur ce qu’il appelle la « loi d’hérédité astrale », loi dont il a d’ailleurs trouvé une indication très nette chez Képler. Malheureusement, son astrologie dite « scientifique », c’est-à-dire conçue sur le modèle des sciences expérimentales modernes, et s’appuyant principalement sur les statistiques et le calcul des probabilités, ne nous paraît avoir que des rapports extrêmement lointains avec l’authentique astrologie traditionnelle, telle que la connurent l’antiquité et le moyen âge ; il conviendrait de se garder de toute confusion entre des points de vue essentiellement différents.