Mars 1929
- Annie Besant. — La Nouvelle Civilisation.
Dans ce petit livre sont réunies quatre conférences données à Londres, en juin 1927, par la présidente de la Société Théosophique. La « nouvelle civilisation », d’après elle, est celle de la « sous-race » qui se forme actuellement en Californie, en attendant la venue de la future « race-mère » qui doit, un peu plus tard, prendre naissance dans la même région. Ces prévisions fantaisistes ne sont guère, à vrai dire, qu’un prétexte à déclamations humanitaires et « socialisantes », qui ne sortent pas de l’ordinaire banalité des prêches de « fraternité universelle » qu’on entend dans les milieux de ce genre.
- J. Krishnamurti. — La Vie comme idéal.
Après l’« Apôtre », voici le « Messie » lui-même, et sa conférence est encore plus banale s’il est possible : un assemblage de phrases creuses et vagues, d’où la seule impression qui se dégage un peu nettement est celle d’une sorte d’« anarchisme » intellectuel. Chose curieuse, alors que certains présentent l’auteur de ces pages comme le fondateur de la religion de l’avenir, il déclare que « les religions ne sont à ses yeux que les pensées congelées des hommes », et qu’« elles n’ont, selon lui, aucun rapport avec la vérité ». On peut se demander comment ses disciples arriveront à se reconnaître dans ce chaos d’assertions qui se détruisent les unes les autres ; il est vrai que les contradictions ne semblent guère les gêner.
- A. E. Powell. — Le Corps
astral.
Encore un livre de même provenance que les deux précédents, mais d’un caractère assez différent : c’est, comme le dit l’auteur lui-même, une « compilation » de ce qui a déjà été exposé sur le sujet dans d’autres ouvrages théosophistes, notamment dans ceux du « Docteur » Annie Besant et de « Monseigneur » Leadbeater. On retrouve là toutes les fantastiques assertions des « clairvoyants » ; et, en les voyant ainsi rassemblées et résumées, on se rend compte plus nettement encore de la façon grossièrement matérielle dont ces gens se représentent toutes choses.