Juillet 1930
— La Torre (no du 15 avril) contient des réflexions sur le sacre des rois, à propos de l’article de notre collaborateur Argos sur le même sujet ; nous y retrouvons la tendance habituelle de cette revue (et de celles dont elle est la continuation) à présenter le pouvoir royal comme indépendant du pouvoir sacerdotal, à mettre en quelque sorte l’un et l’autre sur un pied d’égalité, et à attribuer au pouvoir royal en lui-même un caractère spirituel. — Par contre cette tendance n’apparaît pas dans un autre article de la même revue (no du 1er mai), sur La contemplation et l’action, que nous ne pouvons qu’approuver entièrement.
— Le Grand Lodge Bulletin d’Iowa (no d’avril) continue à étudier le symbolisme de la ruche ; il reproduit un ancien article dans lequel le parallélisme entre les travaux de celle-ci et ceux d’une Loge maçonnique semble quelque peu forcé.
— Dans Le Symbolisme (no d’avril), signalons un article d’Oswald Wirth intitulé L’Énigme de la Franc-Maçonnerie, à propos d’un récent livre de M. G. Huard.
— Diana Vaughan a-t-elle existé ? Cette question est toujours à l’ordre du jour de la Revue Internationale des Sociétés Secrètes ; il s’agit cette fois (no du 23 mars) de Philalèthe, autrement dit Thomas Vaughan, soi-disant ancêtre de l’héroïne de Léo Taxil. On reproduit à son sujet quelques passages de l’abbé Lenglet-Dufresnoy et de Louis Figuier, en prétendant qu’ils contiennent des « énigmes indéchiffrables » et qu’« il fallait que Diana Vaughan vînt pour nous en donner la clef » ; et cette clef, c’est… que « le Mercure des Sages ou Satan, c’est tout un » ! À quelle singulière clientèle d’ignorants la R. I. S. S. peut-elle bien espérer faire accepter de pareilles énormités ?