Novembre 1930

Atlantis consacre son no de juin-juillet au Pythagorisme.

— Dans le Symbolisme (no d’août-septembre), Oswald Wirth donne un article sur L’Étude du Tarot, comme « introduction au déchiffrement des vingt-deux arcanes » ; nous y relevons une appréciation élogieuse sur Éliphas Lévi, qualifié de « génial occultiste », appréciation qui nous semble quelque peu en contradiction avec ce que le même auteur a écrit en d’autres occasions.

— Dans la Revue Internationale des Sociétés Secrètes (« partie occultiste », no du 1er août), M. de Guillebert intitule Précision un article… fort peu précis. Un certain M. Tozza, ayant publié dans le Lotus Bleu un article qu’on peut, avec quelque bonne volonté, rapprocher de la définition bizarre que M. de Guillebert lui-même a donnée de l’« occultisme », se voit attribuer, « en matière initiatique », une autorité dont il doit assurément être le premier surpris. Quant à la prétention de solidariser, sous le vocable trop commode d’« occultisme », les choses les plus disparates, y compris le spiritisme, c’est de la rêverie pure et simple… ou une mauvaise plaisanterie ; et il est à peine utile d’ajouter que l’auteur de l’article, qui emploie à chaque instant le mot d’« initiation », n’a pas la moindre notion de son véritable sens.

— Dans le no du 27 juillet, un nouvel article sur Diana Vaughan retrace quelques épisodes des polémiques auxquelles les Mémoires de celle-ci ont donné lieu dès leur apparition. On veut tirer avantage de ce que M. Waite a cru à l’existence de Diana Vaughan ; il paraît qu’il devait savoir ce qu’il en était… en qualité de membre de la Societas Rosicruciana, d’Angleterre ; quand on sait ce qu’est réellement cette Societas Rosicruciana, on ne peut s’empêcher de sourire (pour ne pas dire plus) de semblables assertions. — Dans le no du 3 août, une note intitulée La Rose-Croix du xxe siècle, mais où il n’est nullement question de Rose-Croix, débute par un résumé de l’histoire du « Martinisme » en Russie à l’époque même de Saint-Martin, et se termine par une accusation de « luciférianisme » contre le philosophe Vladimir Soloviev et ses «  disciples », MM. Dmitri Mérejkovsky, Nicolas Berdiaef et Valentin Spéransky. À force de voir du « diabolisme » partout, les rédacteurs de la R. I. S. S. finiront peut-être par n’être pas bien sûrs de n’en être pas eux-mêmes plus ou moins entachés !