Juin 1938
— Dans le Symbolisme (no de mars), G. Persigout étudie les Ascensions mithriaque, pythagoricienne, judéo-chrétienne et hermétique, c’est-à-dire ce qui, dans ces différentes traditions, représente « l’action purificatrice du Feu, le désir ascensionnel de l’Âme et le mystère final de la Libération » ; cet exposé manque malheureusement de netteté, et la trop grande part qui y est faite à des informations de source toute profane y est bien certainement pour quelque chose ; le « syncrétisme psychique des traditions religieuses », notamment, nous rappelle les pires incompréhensions des « historiens des religions », qui prennent pour des « emprunts » purement extérieurs toutes les similitudes symboliques qu’ils constatent sans pouvoir en pénétrer le sens profond. — Dans le numéro d’avril, F. Ménard étudie Le Principe d’analogie, en insistant surtout, à très juste raison, sur l’application du « sens inverse ».
— Dans la Revue Internationale des Sociétés Secrètes (no du 15 avril), la suite des articles sur Les Ancêtres de la Franc-Maçonnerie en France est consacrée à l’examen de la bibliographie de Philippe, duc de Wharton, dont nous avons eu déjà à parler récemment. L’auteur ne pense pas que ce personnage ait pu être Grand-Maître des Loges de France en qualité de Grand-Maître de la Grande Loge d’Angleterre, car, à cette époque (1722-1723), il semble bien qu’aucune Loge n’ait encore été fondée en France ; nous avions aussi fait cette remarque précédemment ; mais il interprète de façon erronée un passage de Gould, disant que la Loge fondée à Madrid par le duc de Wharton en 1728 fut « la première Loge reconnue par la Grande Loge d’Angleterre » ; Gould veut sans doute dire « en Espagne », et non pas « en pays étranger » d’une façon générale, puisqu’il paraît certain qu’une Loge, de fondation anglaise également, exista tout au moins à Paris dès 1725.