CHAPITRE XIX
Les limites de l’histoire
et de la géographie
Nous avons dit précédemment que, en raison des différences qualitatives qui existent entre les diverses périodes du temps, par exemple entre les diverses phases d’un cycle tel que notre Manvantara (et il est évident que, au delà des limites de la durée de la présente humanité, les conditions doivent être encore plus différentes), il se produit dans le milieu cosmique en général, et plus spécialement dans le milieu terrestre qui nous concerne d’une façon plus directe, des changements dont la science profane, avec son horizon borné au seul monde moderne où elle a pris naissance, ne peut se faire aucune idée, si bien que, quelque époque qu’elle veuille envisager, elle se représente toujours un monde dont les conditions auraient été semblables à ce qu’elles sont actuellement. Nous avons vu, d’autre part, que les psychologues s’imaginent que l’homme a toujours été mentalement tel qu’il est aujourd’hui ; et ce qui est vrai des psychologues à cet égard l’est tout autant des historiens, qui apprécient les actions des hommes de l’antiquité ou du moyen âge exactement comme ils apprécieraient celles de leurs contemporains, leur attribuant les mêmes motifs et les mêmes intentions ; qu’il s’agisse donc de l’homme ou du milieu, il y a évidemment là une application de ces conceptions simplifiées et « uniformisantes » qui correspondent si bien aux tendances actuelles ; quant à savoir comment cette « uniformisation » du passé peut se concilier par ailleurs avec les théories « progressistes » et « évolutionnistes » admises en même temps par les mêmes individus, c’est là un problème que nous ne nous chargerons certes pas de résoudre, et ce n’est sans doute qu’un exemple de plus des innombrables contradictions de la mentalité moderne.
Quand nous parlons de changements du milieu, nous n’entendons pas faire allusion seulement aux cataclysmes plus ou moins étendus qui marquent en quelque sorte les « points critiques » du cycle ; ce sont là des changements brusques correspondant à de véritables ruptures d’équilibre, et, même dans les cas où il ne s’agit par exemple que de la disparition d’un seul continent (cas qui sont ceux qui se rencontreraient en fait au cours de l’histoire de la présente humanité), il est facile de concevoir que tout l’ensemble du milieu terrestre n’en doit pas moins être affecté par ses répercussions, et qu’ainsi la « figure du monde », si l’on peut dire, doit en être notablement changée. Mais il y a aussi des modifications continues et insensibles qui, à l’intérieur d’une période où ne se produit aucun cataclysme, finissent cependant peu à peu par avoir des résultats presque aussi considérables ; il va de soi qu’il ne s’agit pas là de simples modifications « géologiques », au sens où l’entend la science profane, et c’est d’ailleurs une erreur de ne considérer les cataclysmes eux-mêmes qu’à ce point de vue exclusif, qui, comme toujours, se limite à ce qu’il y a de plus extérieur ; nous avons en vue quelque chose d’un ordre beaucoup plus profond, qui porte sur les conditions mêmes du milieu, si bien que, même si l’on ne prenait pas en considération les phénomènes géologiques qui ne sont plus ici que des détails d’importance secondaire, les êtres et les choses n’en seraient pas moins véritablement changés. Quant aux modifications artificielles produites par l’intervention de l’homme, elles ne sont en somme que des conséquences, en ce sens que, comme nous l’avons déjà expliqué, ce sont précisément les conditions spéciales de telle ou telle époque qui les rendent possibles ; si l’homme peut cependant agir d’une façon plus profonde sur l’ambiance, c’est plutôt psychiquement que corporellement, et ce que nous avons dit des effets de l’attitude matérialiste peut déjà le faire suffisamment comprendre.
Par tout ce que nous avons exposé jusqu’ici, il est facile de se rendre compte maintenant du sens général dans lequel s’effectuent ces changements : ce sens est celui que nous avons caractérisé comme la « solidification » du monde, qui donne à toutes choses un aspect répondant d’une façon toujours plus approchée (quoique pourtant toujours inexacte en réalité) à la manière dont les envisagent les conceptions quantitatives, mécanistes ou matérialistes ; c’est pour cela, avons-nous dit, que la science moderne réussit dans ses applications pratiques, et c’est pour cela aussi que la réalité ambiante ne semble pas lui infliger de démentis trop éclatants. Il n’aurait pas pu en être de même à des époques antérieures, où le monde n’était pas aussi « solide » qu’il l’est devenu aujourd’hui, et où la modalité corporelle et les modalités subtiles du domaine individuel n’étaient pas aussi complètement séparées (bien que, comme nous le verrons plus loin, il y ait, même dans l’état présent, certaines réserves à faire en ce qui concerne cette séparation). Non seulement l’homme, parce que ses facultés étaient beaucoup moins étroitement limitées, ne voyait pas le monde avec les mêmes yeux qu’aujourd’hui, et y percevait bien des choses qui lui échappent désormais entièrement ; mais, corrélativement, le monde même, en tant qu’ensemble cosmique, était vraiment différent qualitativement, parce que des possibilités d’un autre ordre se reflétaient dans le domaine corporel et le « transfiguraient » en quelque sorte ; et c’est ainsi que, quand certaines « légendes » disent par exemple qu’il y eut un temps où les pierres précieuses étaient aussi communes que le sont maintenant les cailloux les plus grossiers, cela ne doit peut-être pas être pris seulement en un sens tout symbolique. Bien entendu, ce sens symbolique existe toujours en pareil cas, mais ce n’est pas à dire qu’il soit le seul, car toute chose manifestée est nécessairement elle-même un symbole par rapport à une réalité supérieure ; nous ne pensons d’ailleurs pas avoir besoin d’y insister, car nous avons eu ailleurs assez d’occasions de nous expliquer là-dessus, soit d’une façon générale, soit en ce qui concerne des cas plus particuliers tels que la valeur symbolique des faits historiques et géographiques.
Nous préviendrons sans plus tarder une objection qui pourrait être soulevée au sujet de ces changements qualitatifs dans la « figure du monde » : on dira peut-être que, s’il en était ainsi, les vestiges des époques disparues que l’on découvre à chaque instant devraient en témoigner, et que, sans parler des époques « géologiques » et pour s’en tenir à ce qui touche à l’histoire humaine, les archéologues et même les « préhistoriens » ne trouvent jamais rien de tel, si loin que les résultats de leurs fouilles les reportent dans le passé. La réponse est au fond bien simple : d’abord, ces vestiges, dans l’état où ils se présentent aujourd’hui, et en tant qu’ils font par conséquent partie du milieu actuel, ont forcément participé, comme tout le reste, à la « solidification » du monde ; s’ils n’y avaient pas participé, leur existence n’étant plus en accord avec les conditions générales, ils auraient entièrement disparu, et sans doute en a-t-il été ainsi en fait pour beaucoup de choses dont on ne peut plus retrouver la moindre trace. Ensuite, les archéologues examinent ces vestiges mêmes avec des yeux de modernes, qui ne saisissent que la modalité la plus grossière de la manifestation, de sorte que, si même quelque chose de plus subtil y est encore resté attaché malgré tout, ils sont certainement fort incapables de s’en apercevoir, et ils les traitent en somme comme les physiciens mécanistes traitent les choses auxquelles ils ont affaire, parce que leur mentalité est la même et que leurs facultés sont pareillement bornées. On dit que, quand un trésor est cherché par quelqu’un à qui, pour une raison quelconque, il n’est pas destiné, l’or et les pierres précieuses se changent pour lui en charbon et en cailloux vulgaires ; les modernes amateurs de fouilles pourraient faire leur profit de cette autre « légende » !
Quoi qu’il en soit, il est très certain que, du fait même que les historiens entreprennent toutes leurs recherches en se plaçant à un point de vue moderne et profane, ils rencontrent dans le temps certaines « barrières » plus ou moins complètement infranchissables ; et, comme nous l’avons dit ailleurs, la première de ces « barrières » se trouve placée vers le vie siècle avant l’ère chrétienne, où commence ce qu’on peut, avec les conceptions actuelles, appeler l’histoire proprement dite, si bien que l’antiquité que celle-ci envisage n’est, somme toute, qu’une antiquité fort relative. On dira sans doute que les fouilles récentes ont permis de remonter beaucoup plus haut, en mettant au jour des restes d’une antiquité bien plus reculée que celle-là, et cela est vrai jusqu’à un certain point ; seulement, ce qui est assez remarquable, c’est qu’il n’y a plus alors aucune chronologie certaine, si bien que les divergences dans l’estimation des dates des objets et des événements portent sur des siècles et parfois même sur des millénaires entiers ; en outre, on n’arrive à se faire aucune idée tant soit peu nette des civilisations de ces époques plus lointaines, parce qu’on ne peut plus trouver, avec ce qui existe actuellement, les termes de comparaison qui se rencontrent encore quand il ne s’agit que de l’antiquité « classique », ce qui ne veut pas dire que celle-ci, de même que le moyen âge qui est pourtant encore plus proche de nous dans le temps, ne soit pas fort défigurée dans les représentations qu’en donnent les historiens modernes. D’ailleurs, la vérité est que tout ce que les fouilles archéologiques ont fait connaître de plus ancien jusqu’ici ne remonte qu’aux environs du début du Kali-Yuga, où se trouve naturellement placée une seconde « barrière » ; et, si l’on pouvait arriver à franchir celle-ci par un moyen quelconque, il y en aurait encore une troisième correspondant à l’époque du dernier grand cataclysme terrestre, c’est-à-dire de celui qui est désigné traditionnellement comme la disparition de l’Atlantide ; il serait évidemment tout à fait inutile de vouloir remonter encore plus loin, car, avant que les historiens ne soient parvenus à ce point, le monde moderne aura eu grandement le temps de disparaître à son tour !
Ces quelques indications suffisent pour faire comprendre combien sont vaines toutes les discussions auxquelles les profanes (et par ce mot nous devons entendre ici tous ceux qui sont affectés de l’esprit moderne) peuvent essayer de se livrer sur ce qui se rapporte aux premières périodes du Manvantara, aux temps de l’« âge d’or » et de la « tradition primordiale », et même à des faits beaucoup moins reculés comme le « déluge » biblique, si l’on ne prend celui-ci que dans le sens le plus immédiatement littéral où il se réfère au cataclysme de l’Atlantide ; ces choses sont de celles qui sont et seront toujours entièrement hors de leur portée. C’est d’ailleurs pourquoi ils les nient, comme ils nient indistinctement tout ce qui les dépasse d’une façon quelconque, car toutes leurs études et toutes leurs recherches, entreprises en partant d’un point de vue faux et borné, ne peuvent aboutir en définitive qu’à la négation de tout ce qui n’est pas inclus dans ce point de vue ; et, au surplus, ces gens sont tellement persuadés de leur « supériorité » qu’ils ne peuvent admettre l’existence ou la possibilité de quoi que ce soit qui échappe à leurs investigations ; assurément, des aveugles seraient tout aussi bien fondés à nier l’existence de la lumière et à en tirer prétexte pour se vanter d’être supérieurs aux hommes normaux !
Ce que nous venons de dire des limites de l’histoire, envisagée suivant la conception profane, peut s’appliquer également à celles de la géographie, car, là aussi, il y a bien des choses qui ont complètement disparu de l’horizon des modernes ; que l’on compare les descriptions des géographes anciens à celles des géographes modernes, et l’on sera souvent amené à se demander s’il est vraiment possible que les unes et les autres se rapportent à un même pays. Pourtant, les anciens dont il s’agit ne le sont qu’en un sens très relatif, et même, pour constater des choses de ce genre, il n’y a pas besoin de remonter au delà du moyen âge ; il n’y a donc certainement eu, dans l’intervalle qui les sépare de nous, aucun cataclysme notable ; le monde, malgré cela, a-t-il pu changer de figure à un tel point et aussi rapidement ? Nous savons bien que les modernes diront que les anciens ont mal vu, ou qu’ils ont mal rapporté ce qu’ils ont vu ; mais cette explication, qui reviendrait en somme à supposer que, avant notre époque, tous les hommes étaient atteints de troubles sensoriels ou mentaux, est vraiment par trop « simpliste » et négative ; et, si l’on veut examiner la question en toute impartialité, pourquoi, au contraire, ne seraient-ce pas les modernes qui voient mal, et qui même ne voient pas du tout certaines choses ? Ils proclament triomphalement que « la terre est maintenant entièrement découverte », ce qui n’est peut-être pas aussi vrai qu’ils le croient, et ils s’imaginent que, par contre, elle était inconnue aux anciens dans sa plus grande partie, en quoi on peut se demander de quels anciens ils veulent parler au juste, et s’ils pensent que, avant eux, il n’y eut pas d’autres hommes que les Occidentaux de l’époque « classique », et que le monde habité se réduisait à une petite portion de l’Europe et de l’Asie Mineure ; ils ajoutent que « cet inconnu, parce qu’inconnu, ne pouvait être que mystérieux » ; mais où ont-ils vu que les anciens aient dit qu’il y avait là des choses « mystérieuses », et n’est-ce pas tout simplement eux qui les déclarent telles parce qu’ils ne les comprennent plus ? Au début, disent-ils encore, on vit des « merveilles », puis, plus tard, il y eut seulement des « curiosités » ou des « singularités », et enfin « on s’aperçut que ces singularités se pliaient à des lois générales, que les savants cherchaient à fixer » ; mais ce qu’ils décrivent ainsi tant bien que mal, n’est-ce pas précisément la succession des étapes de la limitation des facultés humaines, étapes dont la dernière correspond à ce qu’on peut appeler proprement la manie des explications rationnelles, avec tout ce qu’elles ont de grossièrement insuffisant ? En fait, cette dernière façon de voir les choses, d’où procède la géographie moderne, ne date véritablement que des xviie et xviiie siècles, c’est-à-dire de l’époque même qui vit la naissance et la diffusion de la mentalité spécialement rationaliste, ce qui confirme bien notre interprétation ; à partir de ce moment, les facultés de conception et de perception qui permettaient à l’homme d’atteindre autre chose que le mode le plus grossier et le plus inférieur de la réalité étaient totalement atrophiées, en même temps que le monde lui-même était irrémédiablement « solidifié ».
En envisageant ainsi les choses, on en arrive finalement à ceci : ou bien on voyait autrefois ce qu’on ne voit plus maintenant, parce qu’il y a eu des changements considérables dans le milieu terrestre ou dans les facultés humaines, ou plutôt dans les deux à la fois, ces changements étant d’ailleurs d’autant plus rapides qu’on s’approche davantage de notre époque ; ou bien ce qu’on appelle la « géographie » avait anciennement une tout autre signification que celle qu’elle a aujourd’hui. En fait, les deux termes de cette alternative ne s’excluent point, et chacun d’eux exprime un côté de la vérité, la conception qu’on se fait d’une science dépendant naturellement à la fois du point de vue où l’on considère son objet et de la mesure dans laquelle on est capable de saisir effectivement les réalités qui y sont impliquées : par ces deux côtés à la fois, une science traditionnelle et une science profane, même si elles portent le même nom (ce qui indique généralement que la seconde est comme un « résidu » de la première), sont si profondément différentes qu’elles sont réellement séparées par un abîme. Or il y a bien réellement une « géographie sacrée » ou traditionnelle, que les modernes ignorent aussi complètement que toutes les autres connaissances du même genre ; il y a un symbolisme géographique aussi bien qu’un symbolisme historique, et c’est la valeur symbolique des choses qui leur donne leur signification profonde, parce que c’est par là qu’est établie leur correspondance avec des réalités d’ordre supérieur ; mais, pour déterminer effectivement cette correspondance, il faut être capable, d’une façon ou d’une autre, de percevoir dans les choses mêmes le reflet de ces réalités. C’est ainsi qu’il y a des lieux qui sont plus particulièrement aptes à servir de « support » à l’action des « influences spirituelles », et c’est là-dessus qu’a toujours reposé l’établissement de certains « centres » traditionnels principaux ou secondaires, dont les « oracles » de l’antiquité et les lieux de pèlerinage fournissent les exemples les plus apparents extérieurement ; il y a aussi d’autres lieux qui sont non moins particulièrement favorables à la manifestation d’« influences » d’un caractère tout opposé, appartenant aux plus basses régions du domaine subtil ; mais que peut bien faire à un Occidental moderne qu’il y ait par exemple en tel lieu une « porte des Cieux » ou en tel autre une « bouche des Enfers », puisque l’« épaisseur » de sa constitution « psycho-physiologique » est telle que, ni dans l’un ni dans l’autre, il ne peut éprouver absolument rien de spécial ? Ces choses sont donc littéralement inexistantes pour lui, ce qui, bien entendu, ne veut point dire qu’elles aient réellement cessé d’exister ; mais il est d’ailleurs vrai que, les communications du domaine corporel avec le domaine subtil s’étant réduites en quelque sorte au minimum, il faut, pour pouvoir les constater, un plus grand développement des mêmes facultés qu’autrefois, et ce sont justement ces facultés qui, bien loin de se développer, ont été au contraire en s’affaiblissant généralement et ont fini par disparaître chez la « moyenne » des individus humains, si bien que la difficulté et la rareté des perceptions de cet ordre en ont été doublement accrues, et c’est ce qui permet aux modernes de tourner en dérision les récits des anciens.
À ce propos, nous ajouterons encore une remarque concernant certaines descriptions d’êtres étranges qui se rencontrent dans ces récits : comme ces descriptions datent naturellement tout au plus de l’antiquité « classique », dans laquelle il s’était déjà produit une incontestable dégénérescence au point de vue traditionnel, il est fort possible qu’il s’y soit introduit des confusions de plus d’une sorte ; ainsi, une partie de ces descriptions peut en réalité provenir des « survivances » d’un symbolisme qui n’était plus compris(1), tandis qu’une autre peut se référer aux apparences revêtues par les manifestations de certaines « entités » ou « influences » appartenant au domaine subtil, et qu’une autre encore, mais qui n’est sans doute pas la plus importante, peut être réellement la description d’êtres ayant eu une existence corporelle en des temps plus ou moins éloignés, mais appartenant à des espèces disparues depuis lors ou n’ayant subsisté que dans des conditions exceptionnelles et par de très rares représentants, ce qui peut même encore se rencontrer aujourd’hui, quoi qu’en pensent ceux qui s’imaginent qu’il n’y a plus en ce monde rien d’inconnu pour eux. On voit que, pour discerner ce qu’il y a au fond de tout cela, il faudrait un travail assez long et difficile, et d’autant plus que les « sources » dont on dispose sont plus loin de représenter de pures données traditionnelles ; il est évidemment plus simple et plus commode de tout rejeter en bloc comme le font les modernes, qui d’ailleurs ne comprendraient pas mieux les véritables données traditionnelles elles-mêmes et n’y verraient encore que d’indéchiffrables énigmes, et qui persisteront naturellement dans cette attitude négative jusqu’à ce que de nouveaux changements dans la « figure du monde » viennent finalement détruire leur trompeuse sécurité.