Notice sur les diverses Sociétés Secrètes américaines
qui ne sont pas officiellement rattachées à la Maçonnerie
(suite)(*)

(Voir La France Antimaçonnique, 26e année, nos 23, 24 et 26 ;
27e année, nos 25, 28, 30 et 32 ;
28e année, nos 13, 15, 18, 20, 22 et 24.)

Chevaliers des Macchabées Modernes

Nous avons déjà parlé à diverses reprises de l’Ordre des Macchabées (27e année, no 28, p. 331 ; 28e année, no 13, p. 156) ; pour plus de précision, nous devons ajouter ici que plusieurs organisations distinctes, bien que de même provenance, sont en réalité comprises dans cette dénomination commune.

Les Chevaliers des Macchabées Modernes prétendent être les représentants de l’Ordre originel ; quoi qu’il en soit, leur constitution sous la forme actuelle remonte à 1881. En 1911, cet Ordre comprenait un Grand Camp, 1.294 Camps subordonnés et 106.883 membres.

Commandeur  : George S. Lovelace, Muskegon, Michigan ; Gardien des Archives : A. M. Slay, Port-Huron, Michigan ; Gardien des Finances : R. J. Whaley, Flint, Michigan.

D’autre part, nous avons donné précédemment quelques renseignements statistiques sur les Chevaliers des Macchabées du Monde, fondés en 1883, vraisemblablement à la suite d’une scission (voir 26e année, no 24, p. 256). — Enfin, à chacun de ces deux Ordres est adjointe une branche féminine autonome.

Dames des Macchabées Modernes

Cette organisation, fondée en 1886, comprend une Grande Ruche, 1.046 Ruches subordonnées, et 53.235 membres. Son quartier général est à Port-Huron, Michigan.

Grand Commandeur(1) : Frances E. Burns ; Grande Gardienne des Archives : Emma E. Bower, M. D. ; Grande Gardienne des Finances : Susie S. Graves.

Dames des Macchabées du Monde

Cette organisation ne remonte qu’à 1892, ce qui ne l’empêche pas d’être beaucoup plus répandue que la précédente, ainsi que cela arrive d’ailleurs également pour les Ordres masculins correspondants. Elle comprend 3 Grandes Ruches, 2.834 Ruches subordonnées et 163.832 membres. Son siège central est aussi à Port-Huron, Michigan.

Suprême Commandeur(2) : Miss Bina M. West ; Gardienne des Archives : Miss Frances Partridge.

Ordre Indépendant des Réchabites

Nous, pensions que cet Ordre était identique à celui, exclusivement féminin, des Filles Unies de Réchab (voir 27e année, no 28, p. 334). En réalité, il lui est seulement analogue, en ce qu’il est également un « Ordre de tempérance » ; mais il est mixte, et, en outre, il n’est pas exclusivement américain. En effet, il fut fondé en Angleterre en 1835, et introduit en 1842 en Amérique, où il compte actuellement 3 Grandes Tentes, 44 Tentes subordonnées et environ 1.800 membres seulement, tandis que le nombre total de ses membres dans le monde entier s’élèverait à 538.078 (?).

Voici les noms des principaux officiers de la branche américaine : Haut Chef Gouverneur : Joseph C. Eller ; Haut Secrétaire : James H. Dony, 727, Massachusetts Avenue, Washington, D. C. ; Haute Trésorière : Lola V. Marks.

Chevaliers de Colomb

(Voir 26e année, no 24, p. 256,
et 28e année, no 13, pp. 153-154.)

Voici encore sur cet Ordre quelques renseignements complémentaires, qui ont été publiés par La Vérité de Québec (no du 23 août 1913)(3) :

« D’après le rapport annuel présenté à la Convention de Boston, en 1913, l’Ordre avait alors 1.630 Conseils et 302.074 membres.

« Les élections au Suprême Conseil pour 1913-1914 ont donné les résultats suivants : Suprême Chevalier : James A. Flaherty, Philadelphie, Pennsylvanie ; Député Suprême Chevalier : Martin H. Carmody, Grand Rapids, Michigan ; Suprême Secrétaire : William J. Mac-Ginley, New-Haven, Connecticut ; Suprême Trésorier : Daniel J. Callahan, Washington, D. C. ; Suprême Avocat : Joseph C. Pelletier, Boston, Massachusetts. »

Chevaliers de l’Aigle d’Or

(Voir 26e année, no 24, p. 256.)

The Fortnighty Review (no du 15 mars 1914, pp. 178-179) nous donne sur cet Ordre les détails suivants :

« Les Chevaliers de l’Aigle d’Or sont une organisation de bienfaisance, à forme demi-militaire, fondée en 1873 par John A. Burbage, de Baltimore, Maryland. L’idée de Burbage était d’établir une société secrète qui « marcherait la main dans la main avec la religion » (!). L’Encyclopédie des Fraternités (2e édition, p. 149) dit que « laChevalerie Templière (qui est, comme on le sait, essentiellement maçonnique) joua un rôle dans l’élaboration du rituel des Chevaliers de l’Aigle d’Or… », et que le nouvel Ordre se répandit dans l’État de Massachusetts « avec l’aide de membres influents des Chevaliers de Pythias »(4).

« Les objets que l’Ordre se propose sont : “de pratiquer la bienfaisance ; de se prêter un appui mutuel dans les épreuves et dans les difficultés qui résultent de la maladie, de la misère et de la mort ; de protéger les veuves et les orphelins ; d’assister ceux qui sont sans emploi ; de s’encourager l’un l’autre dans les affaires ; d’améliorer la condition de l’humanité de toutes les façons possibles ; de conduire ses membres à une vie plus haute et plus noble ; d’enseigner et de répandre les principes de charité et de bienfaisance”.

« L’organisation consiste en un Suprême Château, des Grands Châteaux et des Châteaux subordonnés.

« Le travail rituélique des Chevaliers de l’Aigle d’Or comprend trois degrés, qui sont ceux de Pèlerin, de Chevalier et de Croisé.

« Il n’est pas obligatoire pour les membres de s’affilier à la branche militaire, qui est cependant regardée comme un accessoire important. L’uniforme de cette branche militaire est entièrement copié sur celui des Chevaliers Templiers maçonniques.

« Il faut signaler aussi le caractère “social” de l’Ordre ; chaque mois, une soirée est habituellement consacrée aux divertissements.

« La majorité des membres résident en Pennsylvanie ; le quartier général est à “Grand Castle Hall”, Philadelphie.

« Il existe une organisation auxiliaire féminine, sous le nom de Dames de l’Aigle d’Or. »

(À suivre.)