CHAPITRE XXV
Théosophisme et Franc-Maçonnerie

Parallèlement à son œuvre religieuse, ou mieux pseudo-religieuse, que nous venons d’exposer, Mme Besant en accomplissait une autre d’un caractère tout différent, une œuvre maçonnique. Nous avons déjà vu que, dès l’origine, il y avait eu beaucoup de Maçons dans la Société Théosophique et autour d’elle ; du reste, l’idéal de « fraternité universelle » dont cette Société présente la réalisation comme le premier de ses buts lui est commun avec la Maçonnerie. Pourtant, il ne s’agissait là que de rapports purement individuels, n’engageant aucune organisation maçonnique, et il n’y en a jamais eu d’autres entre la Société Théosophique et la Maçonnerie dite « régulière » ; peut-être est-ce parce que celle-ci trouve le théosophisme trop compromettant, ou peut-être est-ce aussi pour d’autres raisons : nous n’entreprendrons pas de résoudre ici cette question. Il est probable que certains Maçons, qui sont en même temps et sans doute même avant tout des théosophistes, vont trop loin et prennent trop facilement leurs désirs pour la réalité lorsqu’ils écrivent des choses de ce genre : « La Franc-Maçonnerie et la Théosophie, quoi qu’on puisse dire de celle-ci, se rencontrent, se complètent et se soudent par leurs côtés initiatiques, absolument identiques ; elles sont toutes deux, de ce point de vue, une seule et même chose, vieille comme le monde »(1). Si le point de vue dont il s’agit est exclusivement doctrinal, il ne faut voir là qu’une expression de la prétention des théosophistes à posséder la doctrine qui est la source de toutes les autres, prétention qu’ils appliquent ici à la Maçonnerie comme ils le font ailleurs à l’égard des religions, mais qui est sans aucun fondement, puisque le théosophisme, on ne saurait trop le répéter, n’est qu’une invention essentiellement moderne(A). D’autre part, si l’on se place au point de vue historique, il est trop commode, et aussi beaucoup trop simple, de parler de la Maçonnerie en général comme d’une sorte d’entité indivisible ; les choses sont autrement compliquées dans la réalité, et, là comme quand il s’agit du Rosicrucianisme (nous l’avons déjà noté précédemment à propos de ce dernier), il faut toujours savoir faire les distinctions nécessaires et dire de quelle Maçonnerie on entend parler, quelle que soit d’ailleurs l’opinion que l’on peut avoir sur les rapports ou l’absence de rapports des différentes Maçonneries entre elles. C’est pourquoi nous avons eu soin de préciser que ce que nous disions tout à l’heure ne concerne que la Maçonnerie « régulière » ; en effet, il en va tout autrement si l’on considère la Maçonnerie « irrégulière », beaucoup moins connue du grand public, et qui comprend des organisations fort variées, dont certaines sont étroitement liées à l’occultisme ; ce sont en général des groupements peu nombreux, mais qui se prétendent bien supérieurs à la Maçonnerie ordinaire, tandis que celle-ci, de son côté, affecte de les traiter avec le plus profond mépris, voire même de les regarder comme de vulgaires « contrefaçons ».

Une des figures les plus curieuses de cette Maçonnerie « irrégulière » fut l’Anglais John Yarker, qui mourut en 1913 : auteur de nombreux ouvrages sur l’histoire et le symbolisme maçonniques, il professait sur ces sujets des idées très particulières, et il soutenait, entre autres opinions bizarres, que « le Maçon initié est prêtre de toutes les religions ». Créateur ou rénovateur de plusieurs rites, il était en même temps rattaché à une foule d’associations occultes, à prétentions initiatiques plus ou moins justifiées ; il était notamment membre honoraire de la Societas Rosicruciana in Anglia, dont les chefs faisaient également partie de ses propres organisations, tout en appartenant à cette Maçonnerie « régulière » que lui-même avait abandonnée depuis longtemps. Yarker avait été l’ami de Mazzini et de Garibaldi, et, dans leur entourage, il avait connu jadis Mme Blavatsky ; aussi celle-ci le nomma-t-elle membre d’honneur de la Société Théosophique dès qu’elle l’eut fondée. En échange, après la publication d’Isis Dévoilée, Yarker conféra à Mme Blavatsky le grade de « Princesse Couronnée », le plus élevé des grades « d’adoption » (c’est-à-dire féminins) du Rite de Memphis et Misraïm, dont il s’intitulait « Grand Hiérophante »(2). Ces politesses réciproques sont d’ailleurs d’usage entre les chefs de semblables groupements ; on peut trouver que le titre de « Princesse Couronnée » convenait fort mal à la mauvaise tenue légendaire de Mme Blavatsky, à tel point qu’il semblait presque une ironie ; mais nous avons connu d’autres personnes à qui le même titre avait été conféré, et qui ne possédaient pas même l’instruction la plus élémentaire. Yarker prétendait tenir de Garibaldi sa dignité de « Grand Hiérophante » ; la légitimité de cette succession fut toujours contestée en Italie, où existait une autre organisation du Rite de Memphis et Misraïm, qui se déclara indépendante de la sienne. Yarker avait pour principal auxiliaire, dans les dernières années, un certain Theodor Reuss, dont nous avons déjà parlé à propos de l’« Ordre des Templiers Orientaux »(B) dont il s’est institué le chef ; ce Reuss, qui se fait appeler maintenant Reuss-Willsson, est un Allemand établi à Londres, où il a rempli longtemps, si même il ne les remplit encore, des fonctions officielles à la « Theosophical Publishing Company », et qui, nous a-t-on affirmé, ne pourrait rentrer dans son pays sans s’exposer à des poursuites judiciaires pour certaines indélicatesses commises antérieurement ; cela ne l’a pas empêché de fonder, sans quitter l’Angleterre, un soi-disant « Grand-Orient de l’Empire d’Allemagne », qui compta parmi ses dignitaires le Dr Franz Hartmann. Pour en revenir à Yarker, nous devons encore signaler que ce même personnage constitua un certain Rite Swedenborgien, qui, bien que soi-disant « primitif et originel » (de même que le Rite de Memphis, de son côté, s’intitule « ancien et primitif »), était tout entier de son invention, et n’avait aucun lien avec les rites maçonniques qui, au xviiie siècle, s’étaient inspirés plus ou moins complètement des idées de Swedenborg, et parmi lesquels on peut citer notamment le rite des « Illuminés Théosophes », établi à Londres, en 1767, par Benédict Chastanier, et celui des « Illuminés d’Avignon », fondé par le bénédictin Dom A.-J. Pernéty. Il est d’ailleurs tout à fait certain que Swedenborg lui-même n’avait jamais institué aucun rite maçonnique, non plus qu’aucune Église, bien qu’il existe aussi actuellement, d’un autre côté, une « Église Swedenborgienne », dite « de la Nouvelle Jérusalem », qui est une secte nettement protestante. En ce qui concerne le Rite Swedenborgien de Yarker, nous possédons une liste de ses dignitaires, datée de 1897, ou, suivant la chronologie qui est particulière à ce rite, 7770 A. O. S. (Ab Origine Symbolismi) : on y voit figurer le nom du colonel Olcott comme représentant du Suprême Conseil auprès des Grande Loge et Temple de Bombay. Ajoutons que, en 1900, Papus essaya d’établir en France une Grande Loge Swedenborgienne rattachée au même rite, tentative qui eut fort peu de succès ; Papus avait nommé Yarker membre du Suprême Conseil de l’Ordre Martiniste(3), et Yarker, par réciprocité, lui avait fait une place, avec le titre de « Grand Maréchal », dans le Suprême Conseil de son Rite Swedenborgien.

Ce qui précède est tout ce qu’il y a lieu de noter, au point de vue maçonnique, en ce qui concerne Mme Blavatsky et le colonel Olcott ; il convient toutefois de rappeler ici que ce dernier, antérieurement à la création de la Société Théosophique, appartenait à la Maçonnerie américaine « régulière ». Mais ce dont les fondateurs de la Société s’étaient contentés ne pouvait suffire à Mme Besant, et cela pour deux raisons : d’abord, son tempérament de propagandiste à outrance la portait à s’adresser de préférence à une organisation plus largement répandue, et elle entendait bien y jouer un rôle actif, et non pas purement honorifique ; ensuite, son féminisme ardent s’accommodait mal des grades « d’adoption », sorte d’annexe où les femmes sont tenues à l’écart des travaux sérieux, et il lui fallait une Maçonnerie qui admît au contraire les femmes au même titre que les hommes et sur un pied de complète égalité. C’est là une chose contraire aux principes maçonniques généralement reconnus, et pourtant il existait une telle organisation : c’était la Maçonnerie mixte fondée en France, en 1891, par Maria Deraismes et le Dr Georges Martin, et connue sous la dénomination du « Droit Humain ». Maria Deraismes, qui fut en son temps une des dirigeantes du mouvement féministe, avait été initiée en 1882, contrairement aux constitutions, par la Loge Les Libres-Penseurs, du Pecq, qui relevait de la Grande Loge Symbolique Écossaise ; cette initiation fut déclarée nulle, et la Loge où elle avait eu lieu fut « mise en sommeil » pour ce fait. Mais, quelques années plus tard, le Dr Georges Martin, ancien conseiller municipal de Paris et ancien sénateur de la Seine, qui, comme homme politique, se fit connaître surtout par son insistance à réclamer le droit de vote pour les femmes, et qui avait vu échouer tous ses efforts pour faire admettre celles-ci dans la Maçonnerie « régulière », s’associa avec Maria Deraismes pour fonder une Maçonnerie nouvelle, qui ne fut naturellement reconnue par aucune des obédiences déjà existantes, ni en France ni à l’étranger. Maria Deraismes mourut en 1894 ; après elle, c’est Mme Georges Martin qui fut placée à la tête de la Maçonnerie mixte, laquelle était alors uniquement « symbolique », c’est-à-dire ne pratiquait que trois degrés ; par la suite, on y introduisit les hauts grades, suivant le système écossais en trente-trois degrés, et en 1899 fut fondé le « Suprême Conseil Universel Mixte », qui en est depuis lors le pouvoir directeur. Ce Suprême Conseil est réputé pour son autocratie, qui, en France, provoqua un schisme en 1913 : une partie des Loges formèrent une nouvelle obédience indépendante, appelée « Grande Loge Mixte de France », ne reconnaissant plus que les trois grades symboliques, ainsi que cela avait lieu à l’origine. Cependant, la Maçonnerie mixte s’est répandue peu à peu dans divers pays, notamment en Angleterre, en Hollande, en Suisse et aux États-Unis ; sa première Loge anglaise fut consacrée à Londres, le 26 septembre 1902, sous le titre de Human Duty (Le Devoir Humain), tandis que les Loges françaises portent toutes la dénomination uniforme du « Droit Humain », suivie simplement d’un numéro d’ordre(C).

C’est dans cette Maçonnerie mixte qu’entra Mme Besant, et, là comme dans la Société Théosophique, elle obtint rapidement les plus hauts grades et les plus hautes fonctions : vénérable d’honneur de la Loge de Londres, elle fonda une autre Loge à Adyar sous le titre de Rising-Sun (Le Soleil Levant) ; puis elle devint vice-présidente du Suprême Conseil Universel Mixte, et « déléguée nationale » de ce même Suprême Conseil pour la Grande-Bretagne et ses dépendances. En cette dernière qualité, elle organisa la branche anglaise, sous le nom de « Co-Maçonnerie », et elle parvint à lui donner un grand développement, avec une certaine autonomie ; les concessions qu’elle obtint du Suprême Conseil pour réaliser cette organisation comme elle l’entendait sont peut-être la preuve la plus évidente de l’influence considérable qu’elle a su acquérir dans ce milieu. Elle donna à sa branche des statuts qui, sous prétexte d’adaptation à la mentalité anglo-saxonne, furent sensiblement différents de ceux qui étaient et sont encore en usage dans la branche française : ainsi, elle y rétablit toutes les anciennes formes rituéliques qu’a toujours conservées avec soin la Maçonnerie anglaise et américaine, notamment l’usage de la Bible dans les Loges, et aussi la formule « À la gloire du Grand Architecte de l’Univers », que le Grand-Orient de France a supprimée en 1877, et que la Maçonnerie mixte française remplace par « À la gloire de l’Humanité ». En 1913, la Co-Maçonnerie britannique avait à sa tête un Grand Conseil, dont la Grande-Maîtresse était naturellement la S/ Annie Besant, assistée de la S/ Ursula M. Bright, chez qui elle réside habituellement lorsqu’elle séjourne en Angleterre, et dont le Grand Secrétaire était le F/ James I. Wedgwood, aujourd’hui évêque de l’Église vieille-catholique ; sa représentante pour les Indes était la S/ Francesca Arundale, tante de l’ancien principal du « Central Hindu College », qui est lui-même un membre éminent de la Co-Maçonnerie. L’influence théosophiste s’exerce aussi d’une façon très sensible dans la branche américaine de la Maçonnerie mixte : c’est la S/ Annie Besant qui installa, le 21 septembre 1909, la Loge de Chicago(4) ; une théosophiste notoire, la S/ Alida de Leeuw, est vice-présidente de la Fédération américaine (dont le président est le F/ Louis Goaziou, d’origine française). Par contre, dans la branche française, les théosophistes et les occultistes n’avaient été jusqu’à ces dernières années qu’une petite minorité, bien que, parmi les fondatrices de la première Loge du « Droit Humain », il y ait eu déjà au moins une théosophiste, Mme Maria Martin, sœur de Miss Francesca Arundale ; elle devint plus tard Grande Secrétaire Générale du Suprême Conseil Universel Mixte, et, lorsqu’elle mourut, elle fut remplacée dans ces fonctions par une autre théosophiste, Mme Amélie Gédalge. Cette dernière est aujourd’hui parvenue à la présidence du Suprême Conseil, où elle remplace Mme Georges Martin, morte en 1914 ; il faut donc croire que, même en France, les théosophistes sont arrivés à s’assurer désormais la prépondérance. Les chefs du théosophisme semblent bien espérer, d’ailleurs, que la branche anglaise est appelée à supplanter la branche française dont elle est issue et à devenir un jour ou l’autre l’organisme central de la « Co-Maçonnerie Universelle » ; mais, même si le centre demeure officiellement en France, il n’en est pas moins soumis dès maintenant à leur influence directe : nouvel exemple de ces procédés d’accaparement que nous avons vus précédemment en œuvre dans l’Église vieille-catholique.

À son origine, la Maçonnerie mixte n’avait rien d’occultiste ni même de « spiritualiste » ; voici, quant à son esprit et à son but, la conception du Dr Georges Martin (nous respectons scrupuleusement le style) : « L’Ordre Maçonnique Mixte International est la première puissance maçonnique mixte philosophique, progressive et philanthropique organisée et constituée dans le monde, qui se place au-dessus de toutes les préoccupations d’idées philosophiques ou religieuses que puissent professer ceux qui demandent à en devenir membres… L’Ordre veut s’intéresser principalement aux intérêts vitaux de l’être humain sur la terre ; il veut étudier surtout dans ses Temples les moyens de réaliser la Paix entre tous les peuples et la Justice sociale, qui permettra à tous les humains de jouir, durant leur vie, de la plus grande somme possible de félicité morale ainsi que de bien-être matériel »(5). Et nous lisons encore ailleurs : « Ne se réclamant d’aucune révélation divine et affirmant bien haut qu’elle n’est qu’une émanation de la raison humaine, cette institution fraternelle n’est pas dogmatique ; elle est rationaliste »(6). Malgré tout, et indépendamment même de toute intervention théosophiste, la Maçonnerie mixte a été amenée peu à peu, par la force des choses, à entretenir des relations plus ou moins suivies avec la plupart des autres organisations maçonniques « irrégulières », même avec celles qui ont le caractère occultiste le plus prononcé. C’est ainsi, par exemple, que, dans une liste des Past Grand Masters (Grands-Maîtres honoraires) du Rite National Espagnol, fondé par le F/ Villarino del Villar, et en rapports étroits avec les organisations du F/ John Yarker (qui, dans les dernières années de sa vie, devint d’ailleurs un des collaborateurs de la revue anglaise The Co-Mason), nous voyons les chefs de la Maçonnerie mixte, y compris Mme Besant, figurer côte à côte avec ceux des principales écoles d’occultisme, dont les querelles, comme nous l’avons déjà noté, n’excluent pas certaines alliances de ce genre(7). Ce qui est assez curieux, c’est de voir avec quelle insistance, avec quelle âpreté même, tous ces groupements revendiquent la possession des plus pures doctrines maçonniques ; et la Co-Maçonnerie, qui est « irrégulière » au premier chef, se vante de restaurer la tradition primordiale, comme on le voit par cette phrase qui termine sa déclaration de principes : « La Co-Maçonnerie Universelle rétablit la coutume immémoriale d’admettre sur le pied d’égalité les hommes et les femmes aux Mystères desquels est dérivée la Franc-Maçonnerie, fondés sur la Fraternité, la Vérité et la pratique de toutes les vertus morales et sociales »(8). Du reste, c’est une habitude constante de tous les schismes et de toutes les hérésies, dans quelque ordre que ce soit, de se présenter comme un retour à la pureté des origines : le Protestantisme lui-même ne veut-il pas se faire passer pour une manifestation du pur esprit évangélique, tel qu’il était aux temps du Christianisme primitif ?

La restauration des Mystères, à laquelle fait allusion la phrase que nous venons de citer, est également, nous l’avons vu, une des raisons d’être du « Christianisme ésotérique », de sorte que celui-ci et la Co-Maçonnerie apparaissent, sous ce rapport tout au moins, comme les deux faces complémentaires d’une même entreprise. Qu’on se souvienne aussi de la prétention qu’a la Maçonnerie, d’une façon générale, de constituer un lien entre tous les peuples et entre tous les cultes (c’est ce que la Maçonnerie écossaise, en particulier, entend par le « Saint-Empire ») ; et l’on pourra dès lors comprendre toute la signification de ces paroles prononcées, il y a longtemps déjà, par Mme Besant : « Ce que nous avons à faire maintenant, c’est de nous embarquer dans une période constructive, durant laquelle la Société Théosophique s’efforcera de se faire le centre de la Religion du monde, Religion dont le Bouddhisme, le Christianisme, l’Islamisme et toutes les autres sectes sont les parties intégrantes… En fait, nous considérons, non sans un solide fondement pour notre croyance, que nous représentons seuls l’Église Universelle éclectique et réellement catholique, reconnaissant comme frères et comme fidèles tous ceux qui, sous chaque forme de culte, recherchent la vérité et la justice »(9). Ces prétentions pouvaient alors paraître fort extravagantes, et elles le sont en effet, mais on est moins tenté d’en rire lorsqu’on songe aujourd’hui à la persévérance acharnée avec laquelle, depuis un quart de siècle, celle qui les émettait a travaillé à en faire une réalité.